La mort est une femme comme les autres – Marie Pavlenko

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lamortLa mort est une femme comme les autres, Marie Pavlenko

Editeur : Pygmalion

Date de parution : Octobre 2015

Prix : 16 euros

Résumé éditeur

Imaginez un monde où personne ne s’éteint. Imaginez un service de soins palliatifs où personne ne succombe. Imaginez un univers où la mort en a ras la faux et fait un burn out. Emm n’en peut plus. Un matin, elle s’arrête et s’assoit. Ses bras sont de plomb, elle pèse une tonne, elle ne peut plus se lever. En se laissant aller à son spleen, elle rencontre Suzie, une jeune femme dont la gentillesse va l’émouvoir. Commence alors un périple extraordinaire au cours duquel Emm va découvrir la richesse de la nature humaine.

Ma chronique

Emm fauche les hommes depuis des millénaires, parcourant inlassablement la Terre, accompagnée de sa fidèle faux. Un jour, sans qu’elle comprenne pourquoi, elle ne parvient plus à se lever du canapé de l’homme qu’elle vient de faucher. Elle reste ainsi prostrée dans cet appartement, des heures, des jours… Pendant ce temps à l’extérieur, des questions commencent à émerger : pourquoi plus personne ne meurt ? Est-ce un nouveau virus ? Une nouvelle phase de l’évolution de l’homme ? Néanmoins, si les gens ne meurent plus, la souffrance n’a, elle, pas disparu pour autant. La folie s’empare rapidement du monde entier, des émeutes éclatent partout. Pendant ce temps, la Faux réussit par convaincre Emm de consulter un psy afin de vite retrouver ses esprits et reprendre son travail. Commence alors pour la mort, un plongée au coeur des hommes avec qui elle n’a jamais eu de réel contact. Elle va rencontrer de nombreux personnages, certains haut en couleurs comme Germain le papy, d’autres qui sauront la toucher comme Suzie. Et ces moments ne vont pas seulement changer le cours de son existence, mais aussi celles des personnes qu’elle va côtoyer. Face au comportement de Emm, à son franc parlé, à ses actions, le burn-out de la mort ce révèle être une vraie cure de jouvence pour bien des personnes…

J’ai adoré ce petit roman d’à peine 200 pages où Emm m’a fait passer un excellent moment. Ses réactions et son franc parlé sont bien souvent très drôles et l’on s’attache vite à ce personnage, ainsi qu’à ceux qu’elle rencontre. Les réflexions d’Emm sur les humains, sont pleines de sagesses, parfois de mépris mais toujours justes. Un vrai coup de coeur pour cette histoire et la plume de l’auteur, dont il me tarde de découvrir d’autres oeuvres !

Ma note

5/5

Blacklistée – Cole Gibsen

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Blacklistée, Cole Gibsen

Editeur : Hugo Roman. Collection : New Way

Date de publication : Octobre 2015

Prix : 17 euros

Résumé éditeur

En apparence, Regan Flay a tout ce dont on peut rêver. A 17 ans, elle est populaire, étudie dans l’un des meilleurs lycées du monde, et ses parents ont les moyens de satisfaire le moindre de ses souhaits.

Mais sa vie bascule le jour où, en arrivant en cours, Regan découvre ses textos et messages privés Facebook placardés sur les murs du lycée. Vacheries, mensonges, insultes, manipulations : tout est là, exposé aux yeux de chacun. En une seconde, elle passe du statut de princesse à celui de véritable paria. Ses amis lui tournent le dos, et les autres élèves du lycée commencent à lui faire vivre un véritable enfer.

Elle trouve du soutien auprès de Nolan, un jeune homme plutôt beau garçon mais légèrement dysfonctionnel socialement. Ce dernier découvre vite que Regan est tout sauf la miss Parfaite qu’elle voulait bien montrer. Sous sa carapace, c’est une jeune fille angoissée, qui a du mal à supporter les exigences de sa mère concernant son avenir. Car rester toujours au top demande une sacrée dose d’énergie, et aucun échec n’est envisageable.

Pourtant, la chute de Regan n’est qu’un début, et personne n’en sortira indemne…

Ma chronique

Regan Flay est le parfait cliché de l’étudiante américaine telle que l’on peut en voir dans les films ou séries : belle, intelligente, sportive, inscrite dans des oeuvres caritatives, riche, populaire. Sa vie est, elle aussi parfaite. Mais seulement en apparence, une fois rentrée chez elle, Regan est sujette à de nombreuses crises d’angoisse liées à la pression qu’elle subit pour maintenir ce niveau de perfection. Et ce n’est pas auprès de sa mère qu’elle peut trouver du réconfort. Députée et exposée sans cesse aux médias, cette femme fait tout son possible pour que l’image que renvoie sa fille ne prête pas préjudice à sa carrière et impose à celle ci un projet d’avenir très ambitieux, à même de servir sa propre carrière politique.
Pour ne pas décevoir les attentes de sa mère, Regan doit en permanence rester au top de sa forme et de sa popularité. Pour cela, elle n’a pas hésité à de nombreuses reprises à s’en prendre à ses camarades, à faire naître des rumeurs, à détruire la vie de certains d’entre eux pour arriver à ses fins. Même si ces actions restent toujours discrètes et qu’elle n’est en apparence soupçonnée de rien, les conséquences de ses actes sur ses camarades sont nombreuses.
La vie de Regan bascule le jour où les rôles sont inversés et qu’elle se retrouve à la place de l’élève harcelé, rejetée de tous, même de ses meilleures amies. Devenir la paria du lycée va entrainer la jeune fille dans une spirale de plus en plus tortueuse et destructrice, où les crises de panique deviennent monnaie courante. Alors qu’elle prend peu à peu conscience des actes qu’elle a commis depuis de nombreuses années, Regan se rapproche de Nolan, un jeune homme qu’elle voyait autrefois comme un des losers excentriques de son lycée. C’est avec son aide qu’elle va réussir à surmonter ses nombreuses épreuves et essayer de faire évoluer les comportements de ses camarades.

Ce livre fait parti de ceux dont j’ai beaucoup entendu parlé au moment de leur sortie. Les avis étaient plutôt positifs et c’est donc confiante que je me suis lancée dans cette lecture, dont je savais le sujet dur. Malheureusement c’est (presque) un raté pour moi. Si l’histoire de Regan n’a pas été un calvaire à lire, il n’en reste pas moins que d’ici quelques semaines j’en aurais probablement tout oublié. Je n’ai pas réussi à m’attacher à notre héroïne, à éprouver de l’empathie pour elle. Oui, ce qu’elle vit est horrible. Voir tous ses secrets exposés au grand jour, soumis aux jugements d’autres adolescents, est certainement l’une des pires choses qui puisse arriver à un élève, mais la manière dont Regan gère les choses m’a laissé totalement insensible. Je n’ai pas réussi à la plaindre en sachant qu’avant d’être la victime, elle fût pendant de nombreuses années le bourreau. De plus, son histoire avec Nolan m’a semblé bien trop facile et prévisible. La princesse du lycée qui devient du jour au lendemain la pestiférée et qui trouve du réconfort dans les bras d’un garçon qu’elle a toujours méprisé : vraiment trop attendu.
Cette lecture n’en reste pour autant pas mauvaise, le jour où j’ai commencé ce livre, j’ai assisté dans le cadre de mon travail, à une conférence sur le harcèlement scolaire, et bien des points abordés lors de celle-ci me sont apparus ici. L’auteur a très bien su retranscrire les enjeux et les conséquences liés au harcèlement que subissent les élèves. Le sujet est parfaitement maitrisé. Néanmoins, pour ma part, c’est du point de vue des personnages que je n’ai pas réussi à accrocher. Un livre qui fait réfléchir sur les conséquences du harcèlement à l’école mais aux personnages trop lisses et prévisibles à mon goût.

Ma note

2.5/5

Chronique – Chroniques de Zombiland, T3

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IMG_0012Chroniques de Zombiland, T3. La reine des zombies

Editeur : Mosaïc

Date de parution : 2015

Prix : 14,90 euros

Résumé éditeur

Je prenais les zombies pour nos pires ennemis sur terre,
Je me trompais. Certains êtres humains sont encore plus dangereux qu’eux.
Je croyais que le pire était derrière moi,
Je me trompais aussi. Des gens très puissants nous considèrent désormais comme leur problème numéro UN et cherchent à nous exterminer, nous les chasseurs de zombies.

Si j’étais raisonnable, je me cacherais pour sauver ma peau.
Mais je ne suis pas raisonnable.
La guerre est déclarée.

Ma chronique

Après un deuxième tome fort en émotions, où Ali était sous l’emprise d’A.Z, son double-zombie maléfique, nos tueurs pensaient avoir affrontés le plus dur. C’était sans compter sur Anima, la société qui cherche à exploiter certains des pouvoirs des zombies et pour qui les actions des tueurs de zombies sont néfastes. Lors d’une attaque d’une violence extrême, plusieurs membres de l’équipe de Cole et Ali trouvent la mort, déclenchant ainsi une vraie guerre entre les deux clans. Ali et Cole sont obligés de s’allier à un autre groupe de tueurs de zombies afin de combattre Anima. Et cette bataille sera dure, Anima n’hésite pas à utiliser toute la technologie à sa disposition pour torture, détruire, anéantir nos tueurs et tous ceux à qui ils tiennent. Entre combats avec Anima, tensions entre les tueurs, trahisons, course contre la mort et les zombies, nos héros doivent être sur tous les fronts. Ali, pour qui les choses n’étaient déjà pas faciles depuis la mort de sa famille, va faire des découvertes sur celle-ci qui vont changer sa vie mais qui pourraient également l’aider à sauver les tueurs de zombies.

Ce troisième et dernier tome de la trilogie ne nous laisse pas le temps de respirer ! Si vous pensiez que rien ne pouvait arriver de pire après le tome 2 et A-Z. le double zombie d’Ali et bien, vous vous trompiez ! L’auteur nous livre ici, une histoire haletante, aux rebondissements incessants, avec foule de nouveaux personnages, de nouveautés dans les pouvoirs d’Ali, de révélations sur le passé de nos personnages. Dès le début, l’attaque d’Anima nous plonge dans l’histoire et le rythme ne ralentira pas avant la fin du tome. Pendant plus de 400 pages, nos personnages vont être soumis à rude épreuve, torturés, blessés, trouver la mort pour certains. Impossible de lâcher ce dernier volet de la trilogie une fois que l’on a mit le nez dedans. Chroniques de Zombiland fait parti de ces sagas addictives, au schéma narratif classique (proche de Twilight) mais totalement addictif et dont on quitte les personnages le coeur lourd une fois le dernier tome terminé.

Ma note

4/5

Chronique – Chroniques de Zombiland, T2

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Chroniques de Zombiland, T2. Alice et le miroir des maléfices 

Editeur : Mosaïc

Date de parution : Octobre 2015

Prix : 14,99 euros

Résumé éditeur

Quel mal ronge donc Alice ? Depuis quelque temps, elle entend deux cœurs battre à l’intérieur d’elle, comme si une autre Alice se développait en elle. Pourtant, aucun de ses amis ne semble voir le changement. Ni entendre la voix qui chuchote à ses oreilles quand elle croise son reflet dans le miroir. Mais, un soir, le doute n’est plus permis : horrifiée, Alice ne se reconnaît plus dans la glace: un double maléfique vient de naître, doué d’une vie propre et prêt à faire voler le miroir en éclats pour prendre le contrôle…

Ma chronique

Ali se fait petit à petit à sa nouvelle vie de tueuse de zombies. Après l’incendie de sa maison à la fin du tome 1, elle et sa grand-mère emménagent chez Reeve, une amie d’Ali et surtout fille d’un des membres les plus important de la troupe de tueurs. Le quotidien reprend peu à peu son cours, aussi normalement que possible… Mais les choses ne restent pas calme très longtemps et la vie de notre héroïne va de nouveau être chamboulée le jour où de nouveaux tueurs de zombies rejoignent le groupe. Parmi les nombreux pouvoirs d’Ali, l’un des plus mystérieux reste les visions inexplicables qu’elle a avec Cole. Ce phénomène qui ne se produit qu’entre eux, va se déclencher avec l’un des nouveaux membres et remettre en question toute sa relation avec Cole. Et comme les problèmes se multiplient, Ali se fait mordre par un zombie lors d’une sortie et ressent à partir de ce moment de drôles de sensations… Un deuxième coeur bat dans sa poitrine, elle est prise de pulsions meurtrières envers ses proches, ses pouvoirs ne lui obéissent plus… Anima la société qui se bat contre les tueurs de zombies, afin de pouvoir exploiter comme bon leur semble les monstres, pointe le bout de son nez et l’on comprend vite qu’ils ne sont pas étrangers à ce qui arrive à Alice…

Un deuxième tome tout aussi palpitant que le premier ! Les nouveaux membres de la troupe apporte un vent de fraicheur et d’humour au groupe qui fait du bien dans cette histoire plus sombre. La relation entre Ali et Cole se complique, ce dernier refusant de communiquer avec notre héroïne une bonne partie du roman, alors qu’on le sent torturé de ne pas pouvoir être avec elle. L’intrigue est également très prenante, on voit l’état de santé physique et mental d’Ali se dégrader tout au long de l’histoire, sans que personne ne puisse rien y faire. On en apprend enfin plus sur Anima et sur ses intentions, l’auteur nous livre également plus de détails sur les règles qui régissent cet univers et notamment les pouvoirs d’Ali. En somme, Alice et le miroir des maléfices s’inscrit parfaitement dans la continuité du premier tome et fût une très bonne lecture, additive, fluide et passionnante !

Ma note

4/5

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Chronique -L’élite, T3 : Dernière épreuve

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L’élite, T3 : Dernière épreuve. Joelle Charbonneau 

Editeur : Milan, Macadam

Année de parution : 2015

Prix : 13,90 euros

Résumé éditeur

Cia a découvert les secrets du Test. Aujourd’hui, elle veut y mettre fin. Mais elle ne peut pas le faire seule. À qui peut-elle réellement faire confiance ?

Ma chronique

Attention spoilers des 2 premiers tomes dans le premier paragraphe

Cia vit dans un monde dévasté par les guerres, les catastrophes naturelles dues aux attaques chimiques, biologiques et nucléaires auxquelles les grandes nations se sont livrées pendant des années. Afin de rendre de nouveau la vie possible, la société a été reconstruite sous forme de colonies. La jeune fille, originaire de la colonie des Cinqs Lacs, vit avec sa famille, jusqu’au jour où elle est sélectionnée pour le Test. C’est à travers celui-ci que les dirigeants choisissent les étudiants à même d’entrer à l’université et qui deviendront par la suite la future élite du pays. D’abord fière d’avoir été sélectionnée, Cia va vite se rendre compte que les épreuves qu’ils doivent passer, sont faites pour les pousser à bout, les pousser à se trahir entre eux et surtout les pousser à tuer leurs camarades pour continuer à avancer. Les épreuves qui sont toutes plus cruelles les unes que les autres prennent fin à la fin du Test, que Cia réussit ainsi que Thomas son compagnon et petit ami, lui aussi originaire des Cinq Lacs. Ils peuvent donc entrer à l’université mais avant cela, on les oblige à boire un sérum qui leur fait perdre tous souvenirs des horreurs vues et commises pendant le Test. C’est donc une Cia qui a confiance en l’avenir et en la société qui fait sa rentrée à l’université. Mais très vite, ses souvenirs resurgissent, Cia en apprend plus sur les personnes qui dirigent l’université et également sur la rébellion qui s’est progressivement mise en place au fil des ans. Alors que dans le cadre de ses études, elle est envoyée en stage au bureau de la présidente, Cia découvre en cette politicienne, une alliée pour mettre fin au Test. Avec l’aide de la rébellion, la jeune fille réunit les preuves dont la présidente a besoin pour prouver les atrocités commisses. Or, alors qu’elle pense les remettre à une personne de confiance, Simon, le chef de la rébellion détruit les preuves et Cia comprend que la rébellion n’est qu’un leurre de plus, imaginé par le directeur de l’université pour contrôler les citoyens rebelles.

C’est après ces révélations et les dramatiques événements qui l’accompagnent que nous retrouvons Cia au début de ce tome 3. Une fin de trilogie très attendue puisque presque un an s’est écoulé depuis ma lecture du tome 2 ! J’ai été happée par l’histoire, tout au temps que pour les deux premiers volets. Dès le début, on comprend que le rythme va être soutenu, Cia doit agir et elle doit le faire vite, si elle veut avoir une chance d’aider la présidente à mettre fin au Test. Or elle a besoin d’aide pour mener à bien sa mission. Si Thomas est un allié naturel, la jeune fille ne sait plus à qui se fier parmi ses camarades qui l’ont déjà tous trahis par profit personnel. Les évènements s’enchaînent vites, la moindre de ses décisions peut faire basculer la balance du bon ou du mauvais côté. Les révélations aussi s’enchainent, les réponses aux nombreuses questions que nous nous posons nous sont enfin apportées : que deviennent les étudiants redirigés pendant le Test, qui est vraiment responsable de ses épreuves, qui dirige réellement la rébellion ? Une chose est sûre, les certitudes que l’on avait depuis le début de l’histoire volent rapidement en éclats. Ce dernier tome termine parfaitement la trilogie, la fin de l’histoire reste ouverte, nous laissant tout de même avec quelques interrogations sur l’avenir de cette société. Pour autant, j’aime que l’avenir de notre héroïne reste flou, car au vue de son caractère et des valeurs qu’elle défend, je ne peux  qu’imaginer qu’elle continuera à jouer un rôle important dans la société telle que nous la quittons lors des dernières pages. Mon seul bémol ? Que ma lecture des deux premiers tomes soit si loin, j’ai parfois eu du mal à me souvenir de certains détails, de certaines personnes; mais une fois que les souvenirs me sont revenus, j’ai dévoré cette fin que je vous conseille fortement.

Ma note

4/5

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Chronique BD – Entre ici et ailleurs

Sans titre 1IMG_2170.JPGEntre ici et ailleurs, Vanyda 

Editeur : Dargaud 

Année de parution : Janvier 2016

Prix : 14,99 euros 

Résumé éditeur

Après une rupture, Coralie, Franco-Asiatique de 28 ans, ressent le besoin d’explorer ses origines. Pour comprendre qui elle est, cette jeune femme va décortiquer son héritage d’enfant d’immigré. Un récit introspectif, un véritable condensé d’émotions tout en douceur. Une quête identitaire contemporaine légère et fraîche comme une brise.

Ma chronique

Coralie sort tout juste d’une rupture, après une relation qui a duré plusieurs années. Alors qu’elle se sent un peu perdue dans cet appartement où elle vient d’emménager afin d’y vivre seule pour la première fois, elle décide de s’inscrire à un cours de capoeira (art-martial brésilien). Alors que lors du premier cours, elle se demande ce qui lui est finalement passé par la tête, les autres membres du groupe l’encouragent à persévérer. Et c’est par le biais de ce sport que commence pour la jeune femme une introspection personnelle sur ses origines laotiennes. Les rencontres qu’elle effectue dès lors vont changer sa vie du tout au tout. En particulier, celle avec Kamel, un jeune homme algérien, lui aussi en quête de son identité. C’est ensemble qu’ils vont essayer de comprendre l’influence de leurs héritages familiaux sur leurs vies actuelles.

Entre ici et ailleurs est mon premier titre de Vanyda et certainement pas le dernier. J’ai tout adoré : Coralie, sa personnalité, ses questionnements sur l’impact que peut avoir le fait d’être enfant d’immigrés. Les autres personnages sont quand à eux drôles, attachants, réfléchis, jamais superflus. J’ai aimé la romance qui arrive au bon moment et qui trouve parfaitement sa place dans l’histoire. Le coup de crayon de l’auteur est doux, détaillé. En somme, un vrai plaisir pour les yeux, qui fait réfléchir sur l’importance de nos origines familiales et sur le rôle qu’elles jouent, parfois inconsciemment, sur nos vies.

Ma note

5/5

Coup de coeur

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Chronique – U4, Jules

Sans titre 1IMG_2168.JPGU4 Jules, Carole Thébor

Editeur : Nathan

Année de parution : 2015

Prix : 16,90 euros

Résumé éditeur

Jules vit reclus dans son appartement du boulevard Saint-Michel, à Paris. Il n’a pas de nouvelles de ses parents, en voyage à Hong Kong lorsque l’épidémie a commencé de se propager. Le spectacle qu’il devine par la fenêtre est effroyable, la rue jonchée de cadavres. Mais il sait qu’il ne pourra pas tenir longtemps en autarcie. Pour affronter l’extérieur, Jules redevient le guerrier impavide qu’il était dans le jeu. Il va alors retrouver son frère aîné, qui se drogue et dont il ne peut rien attendre, puis secourir une petite fille qui a mystérieusement échappé au virus et qu’il décide de prendre sous son aile. Son seul espoir : le rendez-vous fixé par Warriors of Times.

Ma chronique

Autre volet d’U4, le point de vue de Jules est le troisième roman de la saga que je lis (après Yanis et Stephane, voir ma précédente chronique). Nous en apprenons enfin plus sur ce personnage que l’on ne fait que croiser dans les deux précédentes histoires que j’ai déjà lu. Si Yanis et Stephane sont complémentaires et ont des histoires qui se rejoignent assez vites, celle de Jules est pour une grande partie du roman totalement nouvelle. Nous découvrons ici un groupe de jeunes qui tentent de s’organiser au sein même de Paris, où la répression de l’armée est différente de celle vécue à Lyon par Yanis et Stephane. Les camarades de Jules sont également plus nombreux ici, la petite communauté se répartie les rôles et essaye d’imaginer une nouvelle société, un nouveau mode de fonctionnement dans ce monde apocalyptique. L’intrigue autour des experts du jeu WOT, dans lequel les 4 personnages principaux des romans sont impliqués, est ici en partie résolue à la fin de ce roman. J’ai maintenant hâte de lire le point de vue de Koridwen, afin d’en apprendre plus sur ce personnage qui depuis le début de la série m’intrigue énormément. Nous ne faisons qu’entrevoir cette jeune fille tout au long des histoires et même si elle est plus présente dans ce roman ci, peu de choses nous sont au final dévoilées sur elle. De plus, elle semble aborder les événements sous un angle totalement différent de Jules, Stephane et Yanis. J’espère que ce dernier roman apportera les réponses aux nombreuses questions qui restent encore en suspens après la lecture de 3 volets de l’histoire.

Un bon moment de lecture, avec un style d’écriture qui change de ceux de Vincent Villeminot (Yanis) et de Florence Hinckel (Stephane), où les passages descriptifs sont plus présents et plus longs, rendant le roman un peu moins dynamique à mon goût mais totalement addictif tout de même !

Ma note

3,5/5

Ma chronique U4 – Stephane

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Chronique – Alice au pays des zombies

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IMG_2156.JPGAlice au pays des zombies, Gena Showalter

Editeur : Mosaïc

Année de parution :

Prix : 14,90 euros

Résumé éditeur

Moi, Alice, j’ai cessé de me croire au pays des merveilles le jour où je les ai vus. Eux, les monstres. Ils existent. Ils ont pris ma petite sœur. Ils ont dévoré mes parents. Bientôt, ils seront partout et ils dévoreront vos familles, vos copains, notre monde… Vous voulez ça ? Non, moi non plus. Alors, je vais rejoindre Cole et sa bande, et avec eux, je vais me battre jusqu’à la mort s’il le faut. Contre les monstres … les Zombies.

Ma chronique

Alice, une adolescente américaine vit dans une famille pour le moins particulière : son père est alcoolique et surtout il est persuadé que le monde est peuplé de monstres. Afin de protéger sa famille, il interdit à ses deux filles de sortir dès qu’il fait nuit, il effectue des patrouilles autour de la maison, la protège comme un bunker, oblige ses filles à apprendre à se battre. Alice et sa petite soeur Emma ne comprennent pas ce père renfermé sur lui-même et paranoïaque. Ayant toujours été interdites de sortie le soir, les deux jeunes filles arrivent néanmoins à convaincre leurs parents de les laisser aller au spectacle de danse d’Emma un soir. Bien que très anxieux, leur père accepte de les accompagner et la soirée se déroule sans problème jusqu’au retour à la maison. Victime d’un accident de la route, la famille se retrouve décimée, seul Alice survit et voit ses parents se faire dévorer par les monstres auxquels elle n’a jamais cru.

Suite à se drame Alice part s’installer chez ses grands-parents et entre dans un nouveau lycée. Elle y fait la connaissance de Kat, une jeune fille drôle et pétillante avec qui elle se lie tout de suite d’amitié. Mais Kat n’est pas la seule personne intéressante de ce nouvel établissement… Une bande de garçons, et plus particulièrement l’un d’entres eux, attire inexplicablement Alice, qui subit des visions à chaque fois qu’elle croise son regard. Malgré les recommandations de ses camarades, elle se rapproche du dénommé Cole et découvre qu’elle n’est pas la seule à voir les fameux monstres et que contrairement à ce qu’elle pensait depuis l’accident, elle n’est pas en train de devenir folle…

Alice au pays des zombies possède un schéma semblable à Twilight : nouveau lycée, nouveaux camarades, mystère surnaturel à résoudre, histoire d’amour… Et j’ai a-do-ré ! Les personnages, l’histoire, le rythme, le style, tout était réuni pour me faire passer un excellent moment ! Au fur et à mesure du roman, nous en découvrons plus sur le fonctionnement de ces montres, sur les personnes qui les combattent, sur les parents d’Alice et leur histoire. Notre héroïne, bien que traversant des épreuves tragiques, reste forte et ne s’apitoie pas sur son sort en permanence. Les personnages sont attachants : Cole est à tombé, j’adore son caractère, ses réparties; Kat est très drôle et toujours présente pour Alice. Une vraie histoire coup de coeur que j’ai dévoré en 2 jours malgré les presque 400 pages. Il me tarde de lire le tome 2 !

Ma note 

5/5

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Chronique BD – Love story à l’iranienne

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Love story à l’iranienne, Jane Deuxard (scénario) / Deloupy (dessin et couleur)

Editeur : Delcourt

Date de parution : 2016

Prix : 17,95

Résumé éditeur

Les jeunes Iraniens rêvent-ils encore d en finir avec le régime ? Comment se rencontrer dans cette société qui ne le permet jamais ? Comment flirter ? Comment choisir sa femme ou son mari ? Malgré la tradition, malgré le régime. Des journalistes ont interviewé clandestinement de jeunes Iraniens pour donner un éclairage politique et social. Comment échapper à la police pour vivre sa love story ?

Ma chronique

Jane Deuxdard et Deloupy, journalistes, ont interrogé clandestinement cette jeunesse iranienne dans un pays où sortir, s’amuser, flirter, s’aimer, vivre est bien souvent interdit. A travers le portrait de plusieurs couples qui ont accepté de les rencontrer malgré les risques encourus, nous en apprenons un peu plus sur le rapport au couple et à la femme qu’entretiennent ce pays, sa population et ses dirigeants. Si certains semblent désabusés face à l’oppression dont ils sont victimes, d’autres rêvent de s’échapper afin de pouvoir vivre pleinement leur jeunesse. Rien n’est simple là-bas, pour pouvoir se marier, l’homme doit avoir une situation avantageuse (logement, travail, voiture,…) auquel cas, la famille de la jeune femme refusera certainement de lui « céder » celle-ci. Céder étant peut-être le mot juste, puisque comme nous le découvrons, la femme n’a bien souvent pas son mot à dire, elle rencontre son mari par le biais d’un rendez-vous arrangé par les parents des deux parties et ce sont les parents qui décident si oui ou non cette homme est digne de leur fille. Certains des couples que nous rencontrons, essayent de se battre contre ce système, s’aimant en cachette, à l’insu de leurs parents, ne pouvant avoir de relations sexuelles au risque d’être emprisonnés, battus, déshonorés. D’autres, comme l’une des trois jeunes femmes que nous découvrons dans l’un des portraits, nous explique que pour elle, ce sont nous, femmes occidentales, qui sommes à plaindre : nous devons subvenir à nos besoins, là où elle n’a qu’à passer ses journées à faire du shopping, voir des amies, puisque les femmes sont des objets sacrés et choyés par les hommes iraniens, qui subviennent entièrement à leurs besoins. Des points de vues différents, des portraits hétéroclites et surtout deux journalistes terriblement humains, que l’on sent déchirés, torturés face à ces personnes pour qui ils ne peuvent rien faire, au risque de se voir arrêter par les forces de l’ordre locale.

Une BD comme je les aime, à l’instar de celles de Guy Delisle, Love Story à l’Iranienne nous permet d’en apprendre plus sur une culture bien différente de la notre à travers la condition des femmes, les conflits politiques, dans l’un de ces pays à l’actualité si houleuse ces dernières années.

Ma note

5/5

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Chronique – U4, Stephane

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image1.JPGU4 Stephane, Vincent Villeminot

Editeur : Nathan

Année de parution : 2015

Prix : 16,90 euros

Résumé éditeur

Stéphane vit à Lyon avec son père, un éminent épidémiologiste. Si des adultes ont survécu, son père en fait partie, elle en est convaincue. Alors elle refuse de rejoindre le R-Point, ce lieu où des ados commencent à s’organiser pour survivre. Elle préfère attendre seule, chez elle, que son père vienne la chercher. Et s’il ne le fait pas ? Et si les pillards qui contrôlent déjà le quartier débarquent avant lui ? Tout espoir s’écroulera, à l’exception d’un seul : un rendez-vous fixé à Paris…

Ma chronique

En l’espace de quelques jours, une épidémie nommée U4 a décimé 90% de la population. Seul les adolescents entre 15 et 18 ans, semblent immunisés contre la pandémie. Les villes se transforment en charniers à ciel ouvert où les survivants tentent de s’organiser pour rester en vie. Stephane, qui se retrouve seule, après que son père célèbre épidémiologiste ait été évacué par l’armée, décide de partir pour Paris le retrouver. Sa route va dès lors être semée d’embuches, comment échapper aux autres adolescents qui livrés à eux mêmes se sont transformés en vraies brutes ?  Et ses adultes, ses militaires qui semblent échapper à l’épidémie et obligent les survivants à se rassembler dans des R-Points, d’où sortent-ils ? Sur sa route, la jeune fille va rencontrer d’autres adolescents, qui comme elle essayent de survivre, et décide d’avancer avec eux. Et comme le hasard fait bien les choses, Stephane qui jouait à un jeu en ligne dans son ancienne vie, va tomber sur certains de ses camarades de jeu et essayer de percer le mystère du dernier message reçu sur le serveur avant qu’internet ne soit coupé partout dans le monde : Rendez-vous à Paris, le 24 décembre à minuit.

L’originalité de U4 réside dans le fait que les 4 tomes qui composent la série, ont été écrits par 4 auteurs différents qui nous proposent la même histoire sous 4 points de vues différents, qui se complètent tous et permettent de résoudre au fur et à mesure les tenants et aboutissants de l’intrigue. J’ai lu, il y a quelques mois, l’histoire du point de vue de Yanis. J’avais adoré suivre cet adolescent et son combat pour survivre dans ce monde devenu fou. La route de Yanis avait alors croisé celle de Stephane et c’est donc naturellement que j’ai choisi de lire ce roman pour continuer dans l’univers. J’ai adoré découvrir ce personnage et comprendre certaines de ses réactions qui m’avaient exaspéré lors de ma lecture via les yeux de Yanis. Les choses commencent à s’éclairer, on en apprend un peu plus sur la maladie qui a décimé la population et sur l’organisation militaire qui s’est depuis développée. Lors de ces deux premiers tomes, nous croisons la route de Kori et de Jules, les protagonistes des livres restants. Il me tarde de me plonger dedans afin de boucler cette saga, pour laquelle j’ai eu un vrai coup de coeur, et d’en apprendre plus sur ces deux personnages qui m’intriguent énormément !

Ma note

3,5/5

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