Chronique BD – Love story à l’iranienne

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Love story à l’iranienne, Jane Deuxard (scénario) / Deloupy (dessin et couleur)

Editeur : Delcourt

Date de parution : 2016

Prix : 17,95

Résumé éditeur

Les jeunes Iraniens rêvent-ils encore d en finir avec le régime ? Comment se rencontrer dans cette société qui ne le permet jamais ? Comment flirter ? Comment choisir sa femme ou son mari ? Malgré la tradition, malgré le régime. Des journalistes ont interviewé clandestinement de jeunes Iraniens pour donner un éclairage politique et social. Comment échapper à la police pour vivre sa love story ?

Ma chronique

Jane Deuxdard et Deloupy, journalistes, ont interrogé clandestinement cette jeunesse iranienne dans un pays où sortir, s’amuser, flirter, s’aimer, vivre est bien souvent interdit. A travers le portrait de plusieurs couples qui ont accepté de les rencontrer malgré les risques encourus, nous en apprenons un peu plus sur le rapport au couple et à la femme qu’entretiennent ce pays, sa population et ses dirigeants. Si certains semblent désabusés face à l’oppression dont ils sont victimes, d’autres rêvent de s’échapper afin de pouvoir vivre pleinement leur jeunesse. Rien n’est simple là-bas, pour pouvoir se marier, l’homme doit avoir une situation avantageuse (logement, travail, voiture,…) auquel cas, la famille de la jeune femme refusera certainement de lui « céder » celle-ci. Céder étant peut-être le mot juste, puisque comme nous le découvrons, la femme n’a bien souvent pas son mot à dire, elle rencontre son mari par le biais d’un rendez-vous arrangé par les parents des deux parties et ce sont les parents qui décident si oui ou non cette homme est digne de leur fille. Certains des couples que nous rencontrons, essayent de se battre contre ce système, s’aimant en cachette, à l’insu de leurs parents, ne pouvant avoir de relations sexuelles au risque d’être emprisonnés, battus, déshonorés. D’autres, comme l’une des trois jeunes femmes que nous découvrons dans l’un des portraits, nous explique que pour elle, ce sont nous, femmes occidentales, qui sommes à plaindre : nous devons subvenir à nos besoins, là où elle n’a qu’à passer ses journées à faire du shopping, voir des amies, puisque les femmes sont des objets sacrés et choyés par les hommes iraniens, qui subviennent entièrement à leurs besoins. Des points de vues différents, des portraits hétéroclites et surtout deux journalistes terriblement humains, que l’on sent déchirés, torturés face à ces personnes pour qui ils ne peuvent rien faire, au risque de se voir arrêter par les forces de l’ordre locale.

Une BD comme je les aime, à l’instar de celles de Guy Delisle, Love Story à l’Iranienne nous permet d’en apprendre plus sur une culture bien différente de la notre à travers la condition des femmes, les conflits politiques, dans l’un de ces pays à l’actualité si houleuse ces dernières années.

Ma note

5/5

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Chronique – U4, Stephane

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image1.JPGU4 Stephane, Vincent Villeminot

Editeur : Nathan

Année de parution : 2015

Prix : 16,90 euros

Résumé éditeur

Stéphane vit à Lyon avec son père, un éminent épidémiologiste. Si des adultes ont survécu, son père en fait partie, elle en est convaincue. Alors elle refuse de rejoindre le R-Point, ce lieu où des ados commencent à s’organiser pour survivre. Elle préfère attendre seule, chez elle, que son père vienne la chercher. Et s’il ne le fait pas ? Et si les pillards qui contrôlent déjà le quartier débarquent avant lui ? Tout espoir s’écroulera, à l’exception d’un seul : un rendez-vous fixé à Paris…

Ma chronique

En l’espace de quelques jours, une épidémie nommée U4 a décimé 90% de la population. Seul les adolescents entre 15 et 18 ans, semblent immunisés contre la pandémie. Les villes se transforment en charniers à ciel ouvert où les survivants tentent de s’organiser pour rester en vie. Stephane, qui se retrouve seule, après que son père célèbre épidémiologiste ait été évacué par l’armée, décide de partir pour Paris le retrouver. Sa route va dès lors être semée d’embuches, comment échapper aux autres adolescents qui livrés à eux mêmes se sont transformés en vraies brutes ?  Et ses adultes, ses militaires qui semblent échapper à l’épidémie et obligent les survivants à se rassembler dans des R-Points, d’où sortent-ils ? Sur sa route, la jeune fille va rencontrer d’autres adolescents, qui comme elle essayent de survivre, et décide d’avancer avec eux. Et comme le hasard fait bien les choses, Stephane qui jouait à un jeu en ligne dans son ancienne vie, va tomber sur certains de ses camarades de jeu et essayer de percer le mystère du dernier message reçu sur le serveur avant qu’internet ne soit coupé partout dans le monde : Rendez-vous à Paris, le 24 décembre à minuit.

L’originalité de U4 réside dans le fait que les 4 tomes qui composent la série, ont été écrits par 4 auteurs différents qui nous proposent la même histoire sous 4 points de vues différents, qui se complètent tous et permettent de résoudre au fur et à mesure les tenants et aboutissants de l’intrigue. J’ai lu, il y a quelques mois, l’histoire du point de vue de Yanis. J’avais adoré suivre cet adolescent et son combat pour survivre dans ce monde devenu fou. La route de Yanis avait alors croisé celle de Stephane et c’est donc naturellement que j’ai choisi de lire ce roman pour continuer dans l’univers. J’ai adoré découvrir ce personnage et comprendre certaines de ses réactions qui m’avaient exaspéré lors de ma lecture via les yeux de Yanis. Les choses commencent à s’éclairer, on en apprend un peu plus sur la maladie qui a décimé la population et sur l’organisation militaire qui s’est depuis développée. Lors de ces deux premiers tomes, nous croisons la route de Kori et de Jules, les protagonistes des livres restants. Il me tarde de me plonger dedans afin de boucler cette saga, pour laquelle j’ai eu un vrai coup de coeur, et d’en apprendre plus sur ces deux personnages qui m’intriguent énormément !

Ma note

3,5/5

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Chronique – Calpurnia

Sans titre 1image1.JPGCalpurnia, Jacqueline Kelly

Editeur : L’école des loisirs

Année de parution : 2013

Prix : 19 euros

Résumé éditeur

Calpurnia Tate a onze ans. Dans la chaleur de l’été, elle s’interroge sur le comportement des animaux autour d’elle. Elle étudie les sauterelles, les lucioles, les fourmis, les opossums.
Aidée de son grand-père, un naturaliste fantasque et imprévisible, elle note dans son carnet d’observation tout ce qu’elle voit et se pose mille questions. Pourquoi, par exemple, les chiens ont-ils des sourcils ? Comment se fait-il que les grandes sauterelles soient jaunes, et les petites, vertes ? Et à quoi sert une bibliothèque si on n’y prête pas de livres ?
On est dans le comté de Caldwell, au Texas, en 1899. Tout en développant son esprit scientifique, Calpurnia partage avec son grand-père les enthousiasmes et les doutes quant à ses découvertes, elle affirme sa personnalité au milieu de ses six frères et se confronte aux difficultés d’être une jeune fille à l’aube du XXe siècle. Apprendre la cuisine, la couture et les bonnes manières, comme il se doit, ou se laisser porter par sa curiosité insatiable ? Et si la science pouvait ouvrir un chemin vers la liberté ?

Ma chronique

Calpurnia est une petite fille qui vit à la fin du XIXe siècle. Passionnée par la science, elle découvre la nature qui l’entoure, aidée de son grand-père. Les animaux, les phénomènes naturels,… elle note tout dans son petit carnet scientifique afin de l’analyser ensuite. Cependant, l’époque à laquelle vit notre héroïne n’est pas faite pour les petites filles qui rêvent de devenir scientifique. Cette histoire douce, au rythme calme nous entraîne dans la vie d’une jeune fille, tiraillée entre ses envies d’aventures, les découvertes inhérentes à cette époque et le rôle que doit avoir une femme en 1899. La mère de Calpurnia, très stricte, fait tout pour que celle-ci devienne une parfaite femme d’intérieur, une petite fille digne de faire ses débuts dans la haute société. Les 6 frères de Calpurnia ne comprennent pas toujours cette jeune soeur qui ne veut pas rester à la place qui est la sienne. Quand à son grand-père, un homme énigmatique, dont tous les membres de la famille semblent avoir peur, il semble porter de grands espoirs en Calpurnia et l’aide à s’émanciper face à ce destin tout tracé.
Une histoire passionnante, à la narration fluide et aux personnages principaux très attachants. Calpurnia et son grand-père sont tous les deux des êtres aux forts caractères, dont les réflexions sur le monde que le entoure, sont perspicaces et bien souvent cyniques. Une vraie lecture doudou, lorsque que l’on a envie de quelque chose de calme, à lire au coin du feu !

Ma note 

4,5/5

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Chronique – Phobos, Tome 1

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Phobos, Victor Dixen 

Editeur : Robert Laffont. Collection R

Année de parution : 2015

Prix : 17,90 euros

Résumé éditeur

Six prétendantes.
Six prétendants.
Six minutes pour se rencontrer.
L’éternité pour s’aimer.

Il veulent marquer l’Histoire avec un grand H.

Ils sont six filles et six garçons, dans les deux compartiments séparés d’un même vaisseau spatial. Ils ont six minutes chaque semaine pour se séduire et se choisir, sous l’oeil des caméras embarquées. Ils sont les prétendants du programme Genesis, l’émission de speed-dating la plus folle de l’Histoire, destinée à créer la première colonie humaine sur Mars.

Elle veut trouver l’amour avec un grand A.

Léonor, orpheline de dix-huit ans, est l’une des six élues. Elle a signé pour la gloire. Elle a signé pour l’amour. Elle a signé pour un aller sans retour…

Même si le rêve vire au cauchemar, il est trop tard pour regretter.

Ma chronique

Embarquement immédiat pour la planète Mars ! La Nasa est mise en vente par le gouvernement américain qui ne peut plus assumer les frais engendrés par l’exploration spatiale. Afin de financer la prochaine mission pour la planète Mars, le font d’investissements à qui appartient désormais la société imagine une télé réalité lors de laquelle 12 jeunes gens, partent fonder une nouvelle colonie humaine sur la planète rouge. Tout au long de ce voyage qui ne comporte pas de retour, les 6 garçons et les 6 filles vont apprendre à se connaître par le biais de speed dating d’une durée de 6min. A leur arrivée sur Mars, ils devront avoir choisis la personne avec laquelle ils se marieront et fonderont une famille afin de permettre à la race humaine de s’implanter dans ce nouvel environnement.

Mais tout n’est pas aussi rose que ce que l’équipe de production et de communication laisse croire au monde entier. Un mystérieux rapport a semble-t-il était étouffé avant le début de la mission, les morts de membres du projet s’accumulent. Serena, la psychologue et animatrice de l’émission, bienveillante envers les candidates, adorée du public, se révèle être calculatrice et prête à tout pour parvenir à ses fins. Quand aux candidats, parmi eux, Léonor, l’une des six filles, commence à avoir des doutes sur le bien fondé de ce projet.

L’histoire fût à mon goût bien trop longue à démarrer. L’enchainement des speed-dating, l’alternance de points de vue (Léonor, la base de commandement, Serena, …) ne permet pas de s’attarder réellement sur les personnages. La description de ceux-ci est rapide, ne permettant pas de les identifier et de s’attacher à eux. Ajoutez à cette conquête spatiale, une histoire familiale trouble, des projets politiques, une société secrète et je survole l’histoire sans me plonger dedans ! Grosse déception pour ce livre dont j’avais pourtant entendu tant bien et pour un auteur dont j’ai adoré la saga Animale. Bien que la narration soit fluide et le style absolument pas lourd, je n’ai pas du tout réussi à entrer dans l’histoire. Je dois tout de même admettre que la critique des émissions de télé-réalité et de toute la mise en scène qu’il y a autour était intéressante. A voir avec le tome 2 donc…

Ma note

3/5

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Chronique – Là où tombent les anges

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Là où tombent les anges, Charlotte Bouquest

Editeur : Gulf Stream. Collection Electrogène, Historique.

Année de parution : 2015

Prix : 17 euros

Résumé éditeur

Solange, dix-sept ans, court les bals parisiens en compagnie de Clémence et Lili. Naïve, la tête pleine de rêve, elle se laisse séduire par Robert Maximilien et accepte de l’épouser. Mais son prince est un tyran jaloux, qui ne la sort que pour l’exhiber lors de dîners mondains. Coincée entre Robert et Emma, sa vieille tante aigrie, Solange étouffe à petit feu. Heureusement Lili la délurée et la douce Clémence sont là pour la soutenir. Quand la première guerre mondiale éclate, Robert est envoyé sur le front. C’est l’occasion pour Solange de s’affranchir de la domination de son mari et de commencer enfin à vivre, dans une ville où les femmes s’organisent peu à peu sans les hommes…

Ma chronique

Solange vit chez son père depuis toujours. Alcoolique, il la bat régulièrement et sans le soutien de sa meilleure amie Lili, partie vivre à Paris, l’existence de Solange devient un vrai enfer. Elle décide donc, après une énième soirée où elle se fait rouée de coups par son père, de partir rejoindre son amie. Commence alors pour Solange une nouvelle vie parisienne, à laquelle elle doit s’adapter, trouver un travail et se faire à un quotidien totalement différent de ce qu’elle a toujours connu. Lili, excentrique travaille comme chanteuse dans divers cabarets, part en tournée. Solange quand à elle, travaille dans un atelier de couture où elle rencontre d’autres jeunes femmes dans la même situation précaire qu’elle. En particulier Clémence avec qui elle se lie d’amitié. La vie de Solange bascule à nouveau le jour où elle rencontre Robert, un homme qui même s’il lui donne l’impression d’étouffer, lui assure une certaine stabilité économique et surtout une place dans la société. Malheureusement, une fois devenue son épouse, Solange découvre que les craintes de ses amies étaient fondées : Robert l’emprisonne, la bat, la soumet à ses caprices. La vie morose dans laquelle plonge désormais notre héroïne est à nouveau chamboulée, le jour où la première guerre mondiale éclate et où les hommes sont envoyés au front. Véritable déchirement pour le couple que Clémence forme avec Pierre et soulagement, voir bénédiction pour Solange qui voit ici s’éloigner son mari et geôlier.

Tout au long de ces presque 400 pages, nous suivons la vie de ces 3 jeunes femmes. Le roman se découpe entre échanges épistolaires, extraits du journal intime de Solange et récits de vies. Une histoire dans laquelle j’ai eu beaucoup de mal à me plonger. Bien que la vie de ces femmes soient intéressantes, de part l’époque à laquelle elles vivent, je n’ai absolument pas réussi à m’attacher aux personnages. Solange, que j’ai trouvé trop introvertie dès le début du roman, m’a laissé de marbre malgré les chagrins qui égrainent son quotidien. Il n’y a que pour Clémence, personnage secondaire que j’ai réussi à trouver un peu d’intérêt, grâce aux échanges épistolaires qu’elle entretient avec Pierre, son mari, envoyé au front. Je suis ressortie déçue de cette lecture dont j’avais entendu tant de bien et dans laquelle je me suis pourtant plongée avec envie.

Ma note 

2/5

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Chronique – Je t’ai rêvé

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Je t’ai rêvé, Francesca Zappia

Editeur : Robert Lafont, Collection R.

Année de parution : 2015

Prix : 18,50 euros

Résumé éditeur

La folie est son quotidien, rien ne la préparait à être  » normale « .
– On joue au jeu des vingt questions ?
– OK , mais c’est moi qui les pose cette fois.
– Ça marche.
– Si je devine en moins de cinq questions, je serai vraiment déçue.
Il esquisse un sourire et répond :
– Ne m’insulte pas.
– Est-ce que tu es vivant ?
– Oui.
– Tu habites ici ?
– Oui.
– Je te connais ?
– Oui.
– Est-ce que je t’ai rêvé ?

Ma chronique

Alex est une jeune lycéenne dont la schizophrénie a été diagnostiquée vers l’âge de 10 ans. Tout ce qu’elle pensait être vrai jusqu’à cet âge est remis en question et notamment sa rencontre avec un jeune garçon aux yeux bleus qui l’a aidé à faire s’évader les homards retenus dans l’aquarium d’une grande surface. A t’elle imaginé toute la scène ou ce petit garçon existe t’il réellement ?
Lorsque Alex doit intégrer un nouveau lycée pour son année de terminale, cette anecdote est loin derrière elle et elle se bat au quotidien pour différencier ce qui est réel et ce qui relève de ses hallucinations. A l’aide de son appareil photo numérique dont elle ne se sépare jamais, elle prend en photo tout ce qui lui semble étrange afin de les regarder plus tard et de voir si la chose étrange est bien apparue sur la photo ou s’il s’agissait de son imagination. C’est dans cette routine quotidienne, qu’Alex fait son entrée au lycée d’East Shoal et tente de se fondre dans la masse de ses nouveaux camarades de classe. Mais un adolescent vient perturber fortement la jeune fille : Miles. Ses yeux bleus ressemblent fortement à ceux du jeune garçon de l’aquarium à homards. Commence alors pour Alex, une lutte contre son propre esprit afin de savoir s’il s’agit bien du même jeune homme, de comprendre si ce souvenir est réel ou pas. Et ce n’est pas Miles qui va lui faciliter les choses : renfermé et craint de tous, il semble inaccessible et hostile envers elle.

Une histoire bouleversante où l’on ne peut croire ce que l’on lit et ce qu’Alex pense vivre. Tout est sans cesse remis en question, la scène que vient de nous décrire Alex a-t-elle vraiment eu lieu ? ce personnage est-il réel ? Plus d’une fois, ce que l’on prenait pour acquis se révèle n’être que le fruit de l’esprit d’Alex. Des rebondissements qui rendent cette histoire additive et les personnages terriblement attachants. J’ai adoré suivre Alex, Miles et leurs camarades. A cette histoire entre nos deux protagonistes, s’ajoute un mystère autour d’une cheerleader du collège, une intrigue qui s’épaissie au fur et à mesure que l’on remet en question les certitudes d’Alex. L’auteur est parvenue à créer une histoire où l’on ne peut se fier à rien et où nos sentiments sont piégés dans des montagnes russes tout au long de ces 450 pages. Un vrai coup de coeur !

Ma note

5/5

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Chronique – Moi, Simon, 16 ans Homo Sapiens

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Moi, Simon, 16 ans, Homo Sapiens, de Becky Albertalli

Edition : Hachette Romans

Année de parution : 2015

Prix : 16,90 euros

Résumé éditeur

Simon Spier, 16 ans, est gay. Personne n’est au courant. Les seuls moments où il est vraiment lui-même, c’est bien à l’abri derrière l’écran de son ordinateur. C’est sur un chat qu’il a « rencontré » Blue. Il ne sait pas grand-chose de lui.

Simplement :

1/ Ils fréquentent le même lycée.
2/ Blue est irrésistible.
3/ Il l’apprécie énormément. (Pour être tout à fait honnête, Simon commence même à être un peu accro).

Simon commet alors une erreur monumentale : il oublie de fermer sa session sur l’ordi du lycée.

Résultat ? Martin, un de ses camarades de classe, sait désormais que Simon est gay. Soit Simon lui arrange un coup avec sa meilleure amie, soit Martin révèle son secret à la terre entière. Problème réglé ? Pas si sûr…

Ma chronique

Simon, un lycéen de 16 ans, échange depuis quelques semaines des mails avec un certain Blue rencontré via le Tumblr de son école. Aucun des deux jeunes hommes ne connaît l’identité de l’autre mais ils savent qu’ils ont une chose en commun : leur homosexualité. Au fil de leurs échanges, Simon tombe peu à peu amoureux de Blue, qui semble être la seule personne à vraiment le comprendre et surtout qui est le seul au courant de son orientation sexuelle. Ces échanges auraient pu se poursuivre ainsi si un jour alors que Simon consultait ses mails au lycée, il n’avait pas oublié de se déconnecter. Martin un de ses camarades de classe, passant derrière lui sur l’ordinateur, décide de faire des captures d’écrans des conversations de Blue et Simon afin d’obliger ce dernier à lui présenter Abby une des amies de Simon.

Simon se retrouve dès lors entrainé dans une succession de questionnements face au chantage de son camarade. Doit-il en parler à Blue ? A ses amis ? Doit-il prendre les devants et faire son coming-out avant que Martin ne révèle son secret ?

Au fil des pages nous alternons deux types de chapitres : des chapitres où l’on suit la vie quotidienne de Simon, sa vie familiale, ses journées en cours, avec ses amis; et des chapitres où l’on peut suivre ses échanges par mails avec Blue. L’intrigue principale de ce roman reste l’identité de Blue, que Simon va s’efforcer de découvrir. Si j’ai trouvé le début un peu brouillon, les personnages difficiles à identifier de part leur profusion et des différents surnoms (une fois présenté par le prénom, une fois par le nom de famille, une fois par le surnom…), le style assez saccadé : on passe d’une scène à l’autre sans distinction; l’histoire en générale reste une bonne découverte. Passé les 100 premières pages où l’on apprend tel un jeu de piste à identifier tout le monde, l’histoire devient intéressante. L’identité de Blue n’est pas restée très longtemps un mystère pour ma moi. Néanmoins, Simon est un personnage attachant, avec une famille un peu loufoque. Il traverse une période difficile et ses camarades de lycée ne font rien pour lui faciliter la vie. Cependant son état d’esprit et l’humour qui teinte tous ses échanges par mail avec Blue sont un vrai bonheur à lire. Une jolie histoire sur l’adolescence et les difficultés qu’ont les jeunes à se construire à cet âge.

Ma note

3,75/5

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